Richesses naturelles de l’Ouest canadien et de l’Alaska

Un pot-pourri d’impressions m’attend au cours de ce voyage terrestre et maritime dans la nature sauvage et intacte du continent nord-américain. L’anticipation de ces perspectives attrayantes se fait déjà sentir sur le vol direct de onze heures avec Edelweiss Air vers Vancouver. Le temps de voyage est raccourci grâce à un programme de films varié ; entouré du meilleur confort de voyage et d’une charmante hospitalité suisse, je passe des heures insouciantes au-dessus des nuages. Vancouver – la perle souveraine du Pacifique m’accueille avec son soleil et ses températures douces –est l’une des villes les plus attrayantes aux yeux des globe-trotters.

La ville enchante ses visiteurs avec ses tours de verre scintillantes dans le sud, le vert luxuriant du parc Stanley ou le pittoresque Gastown historique. Les sculptures mystiques en pierre d’English Bay inspirent mon imagination. La deuxième plus grande population de Chinois en Amérique du Nord se trouve à Vancouver. Les caractères chinois et les délices asiatiques confèrent une touche d’exotisme à la promenade dans le quartier. Un magasin propose de la soie à la vente, et je m’offre un vêtement élégant fait sur mesure par les mains agiles d’un tailleur. Le soir, je couronne cette journée mémorable par un saumon du Pacifique grillé.

Le lendemain, en regardant par la fenêtre de l’avion, un monde de montagnes étincelant et imposant entre la Colombie-Britannique et Anchorage se dévoile sous les rayons du soleil. La seule grande ville de l’Alaska est une métropole commerciale en plein essor au caractère pionnier, dont l’établissement est basé sur les découvertes d’or à Fairbanks et la construction de la ligne de chemin de fer. Le musée d’Anchorage documente un aperçu culturel de l’histoire et des œuvres d’art des peuples autochtones de l’Alaska, tandis que l’Alaska Public Land Information Center fournit des informations sur les parcs naturels, la faune et la flore. Avant que l’appel de la nature sauvage ne me séduise, je savoure un dîner convivial au restaurant, puis un sommeil profond à l’hôtel en ville.

Des crêpes aux bleuets bien chaudes et un café fort sont les incontournables pour une longue journée d’été en route vers le parc national Denali. Soudainement, le train de luxe ralentit, et je vois le Mt McKinley apparaître dans la coupole en verre de la voiture – quelle chance que le temps soit au beau fixe ! Je peux entrevoir un premier aperçu de ce colosse de pierre de 6 194 mètres de haut, entouré de 24 281 km² de nature sauvage et dont le sommet semble gratter les nuages. Je passerai les trois prochains jours aux portes du parc national Denali, au rustique McKinley Chalet Resort. Dans la chambre spacieuse surplombant la rivière, je remarque à quel point c’est calme ici - tout simplement fantastique.

Le lendemain matin, la guide Nancy m’accueille pour la randonnée dans la nature sauvage de la toundra. L’accès au parc national Denali est réglementé par le service des parcs nationaux.  Un ranger anglophone conduit les visiteurs avec le bus officiel du parc sur la seule route menant au parc national. Dès que surgissent des animaux, on effectue un arrêt photo. Peu après, des mouflons de l’Alaska s’allongent bientôt sur le bord de la route et bloquent le passage de l’autobus ; ils ne sont pas pressés et semblent apprécier les regards admirateurs des passagers. Un peu plus tard, j’observe avec mes jumelles un troupeau de caribous qui se déplace dans la toundra rouge-or. À l’aire de pique-nique, la vue panoramique révèle une étendue infinie. J’attends impatiemment de voir le Mont McKinley sans couverture de nuages. En effet, au col Polychrome, cette majestueuse montagne offre pour un court instant une vue dégagée du sommet. Je tente de capturer cette photo unique pour mon album photo, mais le vent me balaie presque de mon pied sûr. Deux matins plus tard, je me rends à Seward à bord du bus luxueux, où j’entame ma prochaine étape à bord du MS Oosterdam.

Le 1^er jour en mer, je commande le petit déjeuner au service de cabine. Pour moi, il semble particulièrement savoureux sur la véranda et à la vue du paysage. De profonds fjords aux forêts verdoyantes cèdent lentement la place à des îles sablonneuses et rocheuses. Enfin des ours ! Sur un banc de sable, j’observe une maman ours qui regarde jouer ses deux jeunes oursons. Le silence est profond. Le bateau glisse majestueusement à travers les fjords. Les couleurs du paysage qui passe s’intensifient sous l’effet du soleil. Vers midi, dans la baie suivante, se présente un gigantesque spectacle naturel : avec un bruit de tonnerre, le glacier scintillant jette sa glace dans la mer turquoise. La journée à Skagway est consacrée aux traces des chercheurs d’or du Klondike. À bord du chemin de fer à voie étroite, j’emprunte des virages en épingle à cheveux le long de la montée abrupte jusqu’au col White et j’admire le panorama fascinant sur les montagnes. De retour en ville, cette ancienne capitale minière de l’or enchante par ses façades « western » bien conservées, ses saloons et ses commerces. Une population de baleines à bosse est originaire de la région de Juneau, et lors de la promenade en bateau, ces mammifères impressionnants ne tardent pas à se montrer. Une visite au glacier de Mendenhall avec sa cascade est un must – cette masse impressionnante de glace et d’eau se trouve juste aux portes de la ville.

À Ketchikan, je visite l’historique Creek Street avec son « boardwalk » (promenade en planches) sur pilotis et le Totem Park, avant que le bateau ne navigue à travers les côtes boisées idylliques du Passage Intérieur vers sa destination finale Vancouver. Après le débarquement, l’excursion d’une journée aux Jardins Butchart, sur l’île de Vancouver, met un point d’orgue haut en couleur à ce voyage terrestre et maritime.